Parler de
discriminations, de racisme, les analyser, en comprendre les mécanismes, tout
cela est utile à la réflexion, mais concrètement, comment identifier un
comportement porteur de préjugés, discriminatoire ou raciste ? et comment
y réagir ?
Quelques ateliers
simples permettent d’aborder cette thématique de manière interactive et
ludique.
Atelier Barnga
Résumé : jeu de carte classique, à premier abord. Les joueurs, assis à différentes
tables de 3 ou 4, apprennent à jouer sans les règles, et sans parler. Le
tournoi commence, les joueurs changent de tables, mais ce qu'ils ne savent pas,
c'est qu'ils n'ont pas les mêmes règles de départ...
Intérêt : aborder les questions de présupposés sur les règles communes, les codes
communs; de rapports de pouvoir; de communication; d'exclusion; d'immigration
et d'intégration; etc.
Aller plus loin : consulter
les règles du jeu
La Mise en situation
Résumé : les participants se remémorent des scènes de racisme et/ou de préjugé
non résolue, qu'ils ont vécu en tant que témoin ou victime. En groupe, ils décident
d'une scène à rejouer. La personne dont c'est l'histoire joue son propre rôle.
Tous les autres rôles sont joués par les autres membres du groupe. Les membres
du plublic peuvent à tout moment interrompre la scène et remplacer l'un des
protagonistes secondaires, proposant ainsi de nouvelles réactions, une nouvelle
dynamique.
L'exercice continue jusqu'à ce que la réaction soit jugée appropriée par
l'ensemble du groupe, ou si le modérateur ne voit aucune issue.
Intérêt : explorer la diversité des réactions possibles dans des situations dont
les dynamiques sont différentes : au travail, en famille, selon que la personne
qui émet un propos raciste ou un préjugé est un supérieur, un enfant, un ami,
un collègue, un inconnu, une personne violente, etc. Le jeu permet de poser la
question de l'objectif de la réaction, et ainsi de la forme la plus adaptée au contexte.
Aller plus loin : contact france@humanityinaction.org
Atelier "Cultionary"
Résumé : les règles du pictionary classiques sont observées. Les mots à dessiner
étant liés à des concepts liés au genre, à la nationalité, aux croyances à des
valeurs ("femme", "mère", "français",
"religion", "égalité", "laïcité",)...
Intérêt : l'urgence du temps et la compétition entre les équipes fait que la
personne dessinant fait référence à des associations d'idées communes, et donc,
naturellement, à des préjugés, qui peuvent donc être déconstruits par la suite.
La construction culturelle d'un préjugé est d'autant plus évidente lorsque le
groupe de joueurs viennent de pays ou de parcours complètement différents. En
ce cas, il est recommandé de faire trois équipes: une composée de membres de
chaque groupe, et une mixte. Habituellement, l'équipe mixte à tendance à
perdre, car elle n'a pas les mêmes références stéréotypées.
Aller plus loin : ce jeu est déclinable sur plusieurs thématiques.
Ici : des indications pour préparer
le jeu.
L'Expérimentation
(public
jeune)
Résumé : l'animateur du jeu déclare qu'un groupe (petits, grands, yeux marrons,
etc..), est supérieur à un autre, et aura donc des privilèges par rapport à un
autre groupe. Il met en oeuvre ces privilèges tout au long de la journée,
commentant sur les capacités naturelles du groupe "supérieur" et les
limites naturelles du groupe inférieur. A la fin de la journée l'animateur
reviendra sur les conséquences de cette déclaration imaginaire, et comment
chacun s'est senti au cours de l'expérience. (Variante: Le lendemain, l'animateur réunit les deux groupes en leur
annonçant qu'il s'était trompé, et que les groupes sont inversés)
Intérêt : le jeu permet de voir l'appropriation des stigmates et des préjugés
ainsi que leurs conséquences (problèmes de concentration, de confiance en soi,
erreurs,colères..) à une vitesse extraordinaire. Il convient d'être très
sensible au cours de l'animation du jeu afin de ne pas durablement frustrer ou
blesser des enfants.
Aller plus loin : ici une vidéo de l'expérimentation dans une classe au Québec.
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